David DESCHANELS

« Depuis quelques années, la performance n’est plus le facteur numéro 1, c’est d’abord le plaisir de pratiquer »

Après avoir grandi et effectué ses études dans le Var, David DESCHANELS s’est installé en 1998 dans les Alpes Maritimes pour des raisons professionnelles. « J’ai découvert l’athlétisme à l’université, à 18 ans (en 1992). Après 10 ans de sport collectif (football), je recherchais un sport où la performance ne dépendrait que de moi. J’étais intéressé par le saut en hauteur et par le sprint. Très rapidement (quelques mois), j’ai atteint le niveau des meilleurs sprinteurs de mon club. Donc, j’ai continué dans cette discipline. Les bonnes performances réalisées m’ont définitivement orienté sur le sprint court (60m, 100m, 200m). »

En effet, très rapidement, après seulement un an de compétition, David a accédé à ses premiers championnats de France Elite et Espoirs. Il s’avère que cette expérience bordelaise en 1994 reste son plus beau souvenir. « Je me suis retrouvé en salle d’échauffement avec toutes les stars de l’athlétisme français (Daniel SANGOUMA, Jean-Charles TROUABAL, et bien d’autres). C’était féérique. »

Actuellement, David s’entraîne environ 6 à 10h par semaine. Il combine au mieux sa passion sportive avec sa profession d’ingénieur technico-commercial dans le domaine des réseaux et télécommunications. « J’adapte mes horaires de travail, quand c’est possible, en fonction de mes créneaux d’entraînement, surtout en cette période perturbée de pandémie où je fais beaucoup de télétravail. Depuis plus de 20 ans, je fais le maximum pour concilier travail et athlétisme, car cela m’apporte un équilibre et beaucoup de bien-être. »

Depuis septembre 2020, David s’entraîne dans un groupe d’épreuves combinées à l’AC Cannes avec Anthony SANTERRE. « Avec mon expérience d’athlète (et aussi d’entraîneur), nous sommes beaucoup dans l’échange, le dialogue et l’adaptation. En dehors des spécificités de chacun, un athlète « Master » ne s’entraine pas comme Junior. Nous discutons beaucoup pour trouver le meilleur compromis pour être performant. Mais depuis quelques années, la performance n’est plus le facteur numéro 1, c’est d’abord le plaisir de pratiquer, le plaisir d’échanger avec les jeunes du groupe et l’entraîneur. Pour un « Master », c’est un point clé pour conserver la notion de performance. »

Aujourd’hui, après plus de 30 ans de pratique de l’athlétisme, le stress est-il toujours présent lors des compétitions ? « Je ne suis pas trop sujet au stress. Mais j’adore la « tension » des grandes compétitions. C’est la concrétisation et l’aboutissement des efforts faits à l’entraînement pendant des mois. Cela me donne le surplus de motivation et de volonté pour réussir mes meilleures performances. En général, la confrontation m’aide à me « transcender » pour être à mon meilleur niveau. Quand on est à son meilleur niveau, on n’a rien à regretter. »

Outre sa passion pour l’athlétisme, sa vie de famille et son activité professionnelle, il est difficile pour David d’avoir d’autres passions à proprement parlé. « Par contre, je suis une personne qui a besoin de bouger et d’être à l’extérieur et dans la nature. Donc, mes autres activités tournent autour de ces centres d’intérêt : balades dans la nature, balades en motos, jardinage, VTT et ski. »

Nous remercions David DECHANELS pour son témoignage.

Propos recueillis par Adriana BURGAIN pour ATHLE06. Photographies : Pierre BRECQUEVILLE et Alain CORNU (AC Cannes).